La municipalité a imaginé un Plan d'Aménagement et de Développement Durables (PADD) qui fixe des objectifs d'aménagement pour la commune d'Yvrac, traduits en réalisations concrètes dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU), maintes fois revu et remanié mais dont le projet définitif a été voté le 30 septembre 2024.
Avant de pouvoir être définitivement approuvé par les élus, un processus de concertation et d'expression de la population est prévu par l'organisation d'une commission d'enquête.
Tout Yvracais peut rencontrer le commissaire enquêteur, désigné par la Préfecture, qui devra rédiger un rapport qui validera ou amendera le projet voté.
Présent pendant 1 mois sur la commune, ses dates de permanence seront affichées : restons vigilants pour ne pas laisser passer cette dernière occasion d'exprimer les souhaits des Yvracais de conserver à leur commune son caractère villageois !
Le PLU tel qu'imaginé par la municipalité d'Yvrac en 2021 : bétonnage de zones naturelles en amont de la commune avec des conséquences sur l'augmentation de population, le ruissellement des eaux de pluies, les besoins en réseaux d'énergie et d'eau potable, les infrastructures et transports etc.
PLU d'Yvrac :
Voici les dates de permanence du Commissaire enquêteur dont le rapport validera ou rejettera le PLU démesuré imaginé par nos élus !
• mercredi 8 janvier de 13h à 15h
• lundi 13 janvier de 10h à 12h
• vendredi 24 janvier de 13h à 15h
• Jeudi 30 janvier de 13h à 15h
Le dossier d’enquête publique sur support papier, le registre d’enquête papier et l’évaluation environnementale présente dans le rapport de présentation seront mis à disposition à la mairie et accessibles pendant toute la durée de l’enquête aux heures habituelles d’ouverture de la mairie :
• Lundi, mercredi, jeudi et vendredi : 8h à 12h / 13h à 17h
• mardi : 8h à 12h
Rendez vous nombreuses et nombreux à ces permanences pour y faire entendre vos interrogations, vos doléances, vos refus de ce projet démesuré pour notre village.
N'hésitez pas à utiliser les moyens numériques légaux pour exprimer votre désapprobation citoyenne ici : enquete.publique.plu@yvrac.fr
Tous les documents sont téléchargeables sur le site de la Mairie d'Yvrac ici : https://www.yvrac.fr/ca-se-passe-a-yvrac/enquete-publique-projet-de-p-l-u/
Tract distribué en boites aux lettres des Yvracais le 3 janvier 2025
PLU d'Yvrac :
Vérifiez vite, sur le document ci-contre, si votre terrain ou votre maison feront l'objet d'une "réserve d'aménagement" communale pour la construction de logements sociaux !
Les Zones à (sur)Urbaniser dans les 10 prochaines années
La future vue sur l'église, patrimoine historique caractéristique de notre commune ? - cf page 10 du document ci-dessus
Zoom sur le "cœur de bourg", futur terrain pour 100 % de logements sociaux.... - cf pages 3 et suivantes du document ci-dessus
PLU : le projet définitif du PLU d'Yvrac, mûrement élaboré depuis 2014 par les équipes municipales a été voté le 30 septembre 2024.
Le rapport de présentation de ce PLU est disponible sur ce site et sur la page du site municipal : https://www.yvrac.fr/ca-se-passe-a-yvrac/enquete-publique-projet-de-p-l-u/
Les documents connexes : PADD, OAP, règlement graphique, règlement écrit, annexes sont également disponibles sur le site de la commune d'Yvrac, tout en bas de la page "Plan Local d'Urbanisme" ici : https://www.yvrac.fr/urbanisme/plan-local-durbanisme/
Nous vous invitons à prendre connaissance de ces documents, intentionnellement très techniques, et à en relever toutes les incohérences pour les exprimer au Commissaire Enquêteur, présent dès ce mois de janvier 2025.
Ci-contre un article très intéressant du "Particulier Immobilier" pour expliquer comment lire efficacement un projet de PLU !
PLU : "6ème" réunion publique le 4 juillet 2024 à 18h30, salle du Flaman
Beaucoup de monde pour assister à cette présentation publique de la nouvelle mouture du PLU d'Yvrac, malgré la date - début juillet, et l'heure -18h30 , qui ne permettaient pas à ceux qui travaillent de pouvoir se libérer facilement.
C'est donc face à un parterre de citoyens motivés, car directement ou indirectement impactés par ce PLU municipal, qu'O. Lafeuillade, Maire d'Yvrac et Mme Jarrillon, du cabinet d'architectes Métaphore, ont affronté les doutes et les questions des Yvracais.
Voici un compte rendu succinct de l'APPY qui a participé jusqu'à la fin (23h30) à cet échange.
Cette réunion publique, présentée comme la 6ème (!) - car la municipalité prend en compte toutes les réunions publiques depuis… 2014 - a apporté quelques éléments modificatifs au PADD et à la précédente présentation du PLU, en mai 2023.
Présentée par Agnès Jarrillon du cabinet Métaphore (qui accompagne "coûteusement" la municipalité sur le projet depuis 10 ans), cette réunion s'est déroulée de 18h00 à 23h30 avec des prises de parole d'O. Lafeuillade pour compléter sa prestation.
Ce qui change :
- OAP du Pin Franc : il n'est plus question "que" de 40 logements sociaux au Pin Franc au lieu de 50 initialement en 30 % collectif, soit 12 logements T1 et T2 (sachant que des constructions mitoyennes sont considérées comme collectives) et 70 % individuels (soit 28 logements).
- de même les 15 % de logements sociaux "imposés par la DDTM" deviennent 12 % de logements sociaux avec un flou persistant sur la raison de ces 12 % puisque l"APPY a démontré, preuves à l'appui, que la DDTM n'a jamais imposé d'objectif de croissance de 0,8 % ni de 15 %, ou 14 % ou 12 % de logements sociaux.
- le zonage de la zone "cœur de bourg" (en gros 500 m autour de la Mairie), impose, même aux propriétaires individuels, de construire des logements à caractère social s'ils veulent diviser leur terrain.
- les extensions, hors de cette zone, sont limitées à 200 m² d'emprise au sol, terrasses et accès compris, ce qui limite drastiquement les possibilités des propriétaires.
Ce qui ne change pas :
- 0,8 % de prévision de croissance de la population d'ici 10 ans même si' n'y a aucune obligation de construire de nouveaux logements pour accueillir la population qui se renouvelle habituellement avec le foncier bâti existant (mutations).
C'est toujours le diktat Métropolitain, qui considère Yvrac comme une "annexe dortoir", qui justifie cet objectif.
Article SO - paru le 13 juillet 2024
- Aménagement du cœur de bourg en 100 % de logements sociaux même si les contraintes d'infrastructures sont irréalistes si on ajoute 50 véhicules d'actifs au Pin Franc. Aménagement de quelques bâtis existants dégradés (maison brûlée notamment) en logements pour personnes âgées non dépendantes.
A ce titre, à la question "qui va payer ?" pour les services qui devront être déployés et redimensionnés pour cette nouvelle population "sociale", la présentatrice n'a pas répondu, comme si elle ignorait que les bailleurs sociaux ne paient pas de TF et les locataires ne paient plus la TH !
Le calendrier :
- Arrêt du projet (= publication officielle) : septembre 2024
- Enquête publique (pour laquelle tous les Yvracais devront se mobiliser) : de décembre 2024 à janvier 2025
- Approbation (vote) du PLU en CM : février 2025 (en fonction du rapport que fera le Commissaire enquêteur). A noter que ce vote devra faire l'objet d'un CM spécial car, théoriquement, il devrait en être l'unique délibération.
Pour décrypter les incohérences entre les volontés affichées (ex : "Freiner l’accueil de populations nouvelles ") et les réalisations concrètes projetées (ex : "Le nombre de logements à réaliser a été évalué entre 100 et 110 logements"), l'APPY a rédigé ci-dessous un "VRAI / FAUX" qui vous permettra d'y voir plus clair !
Le projet de PLU de la municipalité d’Yvrac : VRAI ou FAUX ?
L’APPY décrypte pour vous les « flous » et les approximations de la communication municipale autour du projet de PLU (en italique) sous forme de réponses "VRAI / FAUX" (en caractères droits).
Quelques sigles utiles à comprendre dans le jargon de l’urbanisme :
PLU : Plan Local d’Urbanisme. Les plans locaux d’urbanisme ont succédé, depuis la loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) , aux « Plans d'Occupation des Sols » (POS) décentralisés en 1983. Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) est un document d'urbanisme qui, à l'échelle du groupement de communes ou de la commune, traduit un projet global d'aménagement et d'urbanisme et fixe en conséquence les règles d'aménagement et d'utilisation des sols.
A Yvrac nous devrions donc avoir un PLU depuis de nombreuses année mais par défaut nous sommes revenu sous le Règlement National d’Urbanisme. Ce règlement générique ne favorise pas un urbanisme de qualité et ouvre aux contentieux !
SRU : loi Solidarité et Renouvellement Urbain. Adoptée le 13 décembre 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) vise à récréer un équilibre social dans chaque territoire et à répondre à la pénurie de logements sociaux. Son article 55 oblige certaines communes à disposer d’un nombre minimum de logements sociaux, proportionnel à leur parc résidentiel. Les communes de plus de 3 500 habitants – et de 1 500 habitants dans l’agglomération parisienne – appartenant à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants doivent disposer de 25 % de logement social, en regard des résidences principales, d’ici 2025. Toutefois, dans les communes appartenant à des territoires dont la situation locale ne justifie pas un renforcement des obligations de production, cette obligation est fixée à 20 % de logements sociaux.
A Yvrac nous ne sommes donc pas soumis à la loi SRU car nous avons moins de 3500 habitants. Si nous bâtissons un PLU avec une évolution très faible de la population nous n’avons donc pas besoin, au regard de la loi, de construire des logements sociaux
Loi Climat et Résilience : publiée au Journal officiel le 24 août 2021. Cette loi ancre l’écologie dans notre société : dans nos services publics, dans l’éducation de nos enfants, dans notre urbanisme, dans nos déplacements, dans nos modes de consommation, dans notre justice. En matière d’urbanisme, cette loi prévoir notamment que le rythme d’artificialisation devra être divisé par deux d’ici 2030. Le zéro artificialisation nette devra être atteint d’ici 2050. Cette mesure sera appliquée par l’ensemble des collectivités territoriales.
A Yvrac cette loi nous permettra de rester le petit village que nous aimons et de plus être sous la pression urbaine de la Métropole.
CDC : Communauté de Communes. Yvrac appartient à la CDC des Rives de la Laurence, et reste hors Métropole bordelaise. La compétence en matière d'urbanisme est cependant bien municipale et non intercommunale.
PADD : Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) est un élément incontournable du Plan Local d'Urbanisme (PLU). C'est un acte utilisé dans la gestion de l'espace urbain et dans bien d'autres situations. En effet, il présente les objectifs et les orientations générales en ce qui concerne le développement urbanistique, mais aussi économique, social et environnemental d'une commune ou d'une communauté de communes durant une période donnée (10 à 20 ans). Le conseil Municipal d’Yvrac a voté le nouveau PADD en 2023. Malgré nos demandes nous n’en avons toujours eu de copie.
SCoT : Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un large bassin de vie (CDC) ou d’une aire urbaine, dans le cadre d’un projet d’aménagement stratégique (PAS).
Le SCoT de l’aire Métropolitaine Bordelaise est en cours de révision depuis le 13 février 2022 pour répondre aux objectifs de la loi Climat et Résilience et permettre d’atteindre le Zéro Artificialisation Nette
Services de l’état : Préfecture essentiellement.
Cabinet conseil : organisme « expert » chargé d’accompagner l’équipe municipale dans l’élaboration du PLU. Une rallonge budgétaire de 100000 € à ce cabinet a été votée lors du dernier conseil Municipal (CM) du 18 décembre 2023. Il propose des actions d’urbanisme mais c’est l’équipe municipale qui décide in fine des orientations choisies. Certaines communes de la CdC des Rives de La Laurence ont choisi de réaliser leur PLU sans avoir recours à un cabinet conseil.
Mairie d'Yvrac (M Y) : « Maîtriser la croissance démographique au regard de la capacité des équipements publics
Depuis 50 ans, la population d’Yvrac n’a cessé de croître.
Yvrac s’inscrit dans un secteur à croissance démographique soutenu, et y présente le taux le plus élevé de la CDC (+3,9% par an). Cette évolution résulte majoritairement d’un solde migratoire excédentaire, contrairement au solde naturel qui est légèrement déficitaire depuis 2006.
La population d’Yvrac est à la fois jeune et vieillissante, même si relativement équilibrée entre les différentes catégories d’âge (35,9% de 0-29 ans, 39,2% de 30-59 ans et 29% de 60 ans et plus)
Le nombre d’habitants de 75 ans et plus augmente rapidement (+20% en 5 ans)
Objectif : Moins de volonté croissance démographique : Freiner l’accueil de populations nouvelles
Objectif d’accueil d’habitants supplémentaires de 0,8% par an (+ 250 habitants sur 10 ans)»
FAUX :
Depuis 1982, La croissance démographique à Yvrac s’établit en moyenne à 0,1 % par an, soit 15 nouveaux habitants tous les 5 ans (cf. tableaux ci-dessous)
La seule exception à cette stabilité (quand ce n’était pas une décroissance) reste l’afflux brutal de nouveaux arrivants dans les 70 logements sociaux construits au Flaman en 2009 qui, cumulé avec le renouvellement et la croissance naturels de la population d’Yvrac, a vu la courbe démographique augmenter de 400 personnes entre 2009 et 2014. Depuis, c’est le rythme habituel maximum de +0,1 à +0,2 % d’augmentation de la population qui prévaut à Yvrac.
Cette croissance naturelle entraînera mathématiquement l’atteinte du seuil de 3500 habitants d’ici… 100 à 206 ans !
INSEE - Evolution de la population d'Yvrac depuis 1968 - Mise à jour 27/02/2024
Proposition de l'APPY :
Le taux moyen de croissance démographique suffira, comme aujourd’hui, à créer un renouvellement naturel de la population Yvracaise. Nous proposons, comme la loi Climat et Résilience nous l’impose, de limiter les nouvelles constructions et de nous fixer l’objectif du Zéro Artificialisation Nette. Ainsi en gardant un taux de croissance démographique identique à celui des dernières années à 0,1 % nous préservons la quiétude, les paysages d’Yvrac sans être soumis à la loi SRU.
M Y :
« Il est à noter que les dispositions du SCoT de l’aire métropolitaine bordelaise notent que "au titre du SCoT de l’aire métropolitaine Bordelaise, les communes de Ste Eulalie, St Loubès et Yvrac sont considérées comme des centralités principales des bassins de vie Métropolitaine", se traduisant notamment par un objectif de croissance démographique relativement plus élevée que pour les communes ne disposant pas de ce statut. »
FAUX :
Le SCoT de Bordeaux Métropole ne peut unilatéralement décider d'annexer 3 communes non métropolitaines appartenant à une CDC ni imposer aucun objectif de croissance particulier aux communes de la CDC. Il indique un taux d’évolution de population pour la Communauté des Communes des Rives de la Laurence. Cet objectif est aujourd’hui largement dépassé d’après les tendances du Sysdau. Nous n’avons donc pas d’obligation là non plus. Yvrac n’a ni les taxes, ni les services, ni les possibilités des communes métropolitaines qui parviennent cependant à « limiter » l’augmentation de leur Taxe foncière (TF) à +8% entre 2020 et 2024 (fin de la Taxe d’Habitation en 2021) alors qu’Yvrac, dans le même temps, a vu sa TF augmenter de +21 % malgré un taux d’endettement par habitant qui a « explosé » en 2020 ! (cf ci-dessous).
MY : PRÉVENTION DES NUISANCES
« Prévention contre le bruit : limiter le développement de l’habitat aux abords de l’aérodrome et de la RN 89
Prévention d’inondation par ruissellement pluvial :
- en limitant l’imperméabilisation des sols sur les secteurs identifiés comme présentant une certaine sensibilité (secteur Peyrarey en amont du Lotissement Beauvallon, ...) et le débit de fuite lors des nouveaux aménagements,
- par l’amélioration des ouvrages existants et mise en place d’ouvrage de régulation sur les secteurs de Beauvallon, en amont de Plaisance, en amont du lotissement Clé des Champs»
FAUX :
Le bourg est situé en amont de la commune. Toute artificialisation de cet amont entraînera immanquablement des ruissellements sur les habitations situées en aval. C’est déjà le cas au carrefour entre l’avenue de la Garonne et du chemin Valentin, en contrebas du quartier du Renard et sur les habitations situées en aval du Pin Franc vers le ruisseau du Moulin.
Que va-t-il advenir en aval lorsque le béton aura recouvert les 6 ha de prairies du Pin Franc ?
Proposition de l'APPY :
Nous proposons de préserver les espaces verts, nos espaces boisés et viticoles. Ils abritent de la vie, de la biodiversité, participent à absorber naturellement les eaux de pluies, créent des îlots de fraîcheurs l’été et participent à la qualité de vie des Yvracais.
Ci-dessous : un exemple de "ruissellement" au carrefour du chemin de Valentin et de l'avenue de la Garonne, depuis la construction du lotissement le hameau du Centre, en amont de la rue des Acacias...
MY : « PRÉVOIR L'AUGMENTATION DE LOGEMENTS SOCIAUX POUR :
Tendre vers un objectif de 15% de logements sociaux pour un niveau actuel de 6%
Pour répondre aux besoins de parcours de vie des Yvracais
Préparer les obligations légales à venir : 25% de logement social pour commune de 3500 habitants et +
Si à l’avenir, la commune ne devait pas respecter ses obligations, elle risquerait de s’exposer, non seulement au paiement d’une amende, mais au fait que la Préfecture prenne la main sur l’urbanisme et réalise des projets d’habitat social sans concertation sur les terrains choisis ou la typologie d’habitat »
FAUX :
Tant que la commune n’atteindra pas le seuil de 3500 habitants, AUCUNE obligation de construction de logements sociaux ne s’impose à elle.
AUCUNE instance préfectorale, publique, gouvernementale ou privée ne peut légalement imposer la construction de logements sociaux et encore moins en décider la typologie ou l’emplacement. (Arrêt du Conseil d’Etat 1ère chambre / 6ème SSR 28 nov 2014 362-910)
L’APPY a eu confirmation de ces textes légaux par un avocat spécialisé en droit de l’urbanisme et par plusieurs grands élus. Si la municipalité d'Yvrac ne prévoit pas dans le nouveau PLU une augmentation de population au-delà de 3500 habitants, rien n'oblige à construire des logements sociaux. La démarche en cours est donc bien une volonté affichée par les élus.
Ce choix unilatéral des élus nous a également été confirmé par la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer, qui accompagne les communes dans leurs projets d'urbanisme). Non seulement la DDTM se défend d'avoir imposé à la commune un quelconque ratio d'évolution minimal de population, mais elle a alerté les élus de l'atteinte probable très rapide des seuils de la loi SRU avant les 10 années du projet de PLU si les élus maintiennent leur objectif de construction de 110 logements sur 10 ans (dont 50 logements sociaux dès le vote du PLU, probablement à l'été 2024)
Quant au « parcours de vie des Yvracais » : est-ce que tous les résidents des logements sociaux du Flaman sont des jeunes Yvracais ou travaillent à Yvrac ? Sans infrastructure sociale spécialisée (EHPAD), ou médicale (médecin généraliste, clinique , soins de confort), toute personne qui ne peut plus se déplacer en voiture ne peut rester à Yvrac. La plupart des seniors choisit de se rapprocher de la Métropole et de son offre de soins. Il est illusoire d’imaginer créer des logements sociaux « réservés » aux enfants ou aux seniors d’Yvrac. La municipalité le sait pertinemment pour connaître particulièrement bien le petit monde très fermé des bailleurs sociaux.
Une commission d’attribution indépendante choisit les futurs locataires. La municipalité ne peut faire que des propositions. Enfin dans chaque opération de logement social il y a des places dites réservataires de l’État et du Département de la Gironde qui choisissent, sans l’avis du maire, des dossiers parmi leur public prioritaire. Chaque opération doit aussi comporter 20% de logements en PLAI destinés aux foyers au revenus très faibles (Les logements PLAI sont financés par le Prêt Locatif Aidé d'Intégration et sont réservés aux locataires en situation de grande précarité. )
M Y : « TENDRE VERS UNE PRODUCTION DIVERSIFIÉE DE LOGEMENTS ET UN ÉQUILIBRE SOCIAL DE L’HABITAT
Pour rappel, les attendus en matière de mixité sociale introduits par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) ont été renforcés en 2014, élargissant le champ des communes assujetties à l’objectif de 25 % de logements sociaux aux communes atteignant 3500 habitants situées dans une agglomération de plus de 50 000 habitants. Bien que la commune d’Yvrac ne soit pas encore concernée par cette disposition, elle souhaite anticiper cette échéance, en opérant notamment un rattrapage régulier vis-à-vis de son taux de logements sociaux qui n’atteint actuellement que 6 % du parc des résidences principales.
Dans cet objectif et afin de garantir à tous un parcours résidentiel adapté à ses besoins, le projet communal doit assurer une production de logements diversifiée, à l’appui :
- d’une mixité des statuts d’occupation (locatif privé, locatif public, accession à la propriété, ...),
- de 100 % de logements sociaux sur certains secteurs stratégiques en matière d’offre sociale, comme la zone AU de Pin Franc et les zones AU du cœur de bourg.
La mise en œuvre de ces dispositions doit permettre de tendre progressivement vers un rattrapage en matière d’offre sociale et atteindre 14 % du parc des résidences principales.
Le nombre de logements nécessaires à cette perspective démographique a été évalué entre 100 et 110 logements qui, sur la base d’une densité moyenne de 20 logements/ha, nécessitera des besoins fonciers de moins de 6 ha.
- des formes urbaines «foncièrement économes» comme le logement collectif et l’habitat groupé (type maisons accolées..)
- vers des opérations d’aménagement associant plusieurs formes urbaines (habitat individuel, habitat groupé type maisons de ville, habitat collectif..)
- un objectif de consommation foncière globale de 540 m²-1 par logement par la mise en œuvre d’une densité minimale de 20 logements/ha dans les OAP Coeur de Bourg et Pin Franc
- un objectif de répartition 70 % maximum/30 % minimum, entre habitat individuel et habitat collectif dans les opérations d’aménagement visant une certaine taille.
Ces besoins en logements seront également satisfaits dans le cadre du renouvellement urbain (dents-creuses de l’urbanisation existante, grandes parcelles faiblement bâties susceptibles d’être redivisées, ...) et dans le cadre de l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones urbaines ».
FAUX :
Alors qu’elle rappelle ici qu’aucune obligation ne s’impose à Yvrac qui est aujourd’hui un village de 2880 habitants, la municipalité entend « anticiper » un seuil qui ne sera atteint que dans... 100 à 200 ans !
D’ici là combien de nouvelles lois seront passées, modifiant tour à tour les règles, les taux et les conditions d’attribution des logements sociaux ?
La directive semble claire : réaliser un « Flaman bis » au Pin Franc dans le cœur du bourg avec 100 % de logements sociaux en habitat collectif, c'est-à-dire, en clair, des immeubles de 50 logements au cœur d’une zone pavillonnaire.
Il est inhabituel de concentrer 100 % de logements sociaux sur les même bâtiments car la mixité sociale voulue par la loi SRU tente d'éviter de concentrer au même endroit des populations fragiles avec le risque de développement de problèmes sociaux minoritaires, certes, mais qui empoisonnent la vie des habitants de ces mêmes immeubles comme ceux des lotissements riverains.
Là où le logement social pourrait se fondre dans l’environnement pavillonnaire du Pin franc (quelques petites maisons accolées à l’exemple de celles de l’avenue du Peyrou à Artigues), la municipalité d’Yvrac préfère bétonner les rares espaces verts existants dans un bourg déjà dense et dévaloriser l’environnement en y construisant directement 50 logements 100 % sociaux sous forme d’immeubles de 8,5 m de hauteur à proximité immédiate des pavillons des lotissements riverains.
Alors que le SCOT prévoit une simple obligation de 15 % de logements sociaux dans chaque nouvelle construction (et non sur l’ensemble des résidences principales de la commune), la municipalité entend concentrer 80 logements sociaux dans le bourg et 100 % au pin Franc : qui parle de « mixité sociale », "d'équilibre social de l'habitat" ?